Je suivais cette ascension fulgurante du sup sur les différents sites communautaire. Le sup race est apparu, mais je ne voyais pas quel intérêt il pouvait y avoir. Le down wind était ma première motivation. Beaucoup de similitude avec le surf ski une discipline que je pratique.
Malheureusement, il y a peu de compétition d'ocean racing* en surfski. Alors pour combler les quelques week end qu'il me reste entre le travail et le surf ski je me suis dit pourquoi ne pas essayer le Sup Race!!
Hasard du calendrier, la première course ou j'étais dispo, était le Naish sup tour à Gruissan. L'affiche à elle seule à été ma source de motivation en voyant ce supeur en Down wind et aussi source d'inspiration pour ma première board.
Premier défi, construire une board en une semaine ! J'ai donc pris un vieux kayak de mon club, je l'ai coupé pour qu'il fasse 14 pieds et élargi pour augmenter la stabilité. Le reste ,des heures de résine, collage etc...Voyant l'ampleur du chantier, j'ai souvent voulu abandonner, heureusement mon frère est arrivé à la rescousse !! Finalement, j'ai pris le départ pour Gruissan le vendredi soir avec une planche à peine sèche.
A Gruissan, je me sens un peu comme un intrus avec ce proto. Les différents formats de course, l'ambiance et mes résultats sur les trois manches sont autant de paramètres qui m'encourage à poursuivre ma découverte du sup race. L'enclume, ce premier proto que j'ai pesé à mon retour faisait 19kg !!
Pour continuer cette aventure, il me faut une autre planche. Je contacte Marc Pelloquet un ami Shapper et lui propose de se lancer dans l'aventure. En quelques semaines il réalise la magic board. Une planche qui gagne à Annecy et à Brest. Son talent de shapper y est pour beaucoup dans ces victoires.
Hawaï, je ne l'avais pas imaginé ! A l'issue de ces trois premières étapes j'ai pris un peu d'avance pour le ticket gagnant, mais rien n'est encore joué.
Pour la dernière étape à Marseille, je décide de courir avec la dernière board de Naish, la javeline.
Je ne connais pas du tout cette board, l'enjeu est tout même important et quelques jours avant je doute sur mes choix. Le stress, la pression monte, une sensation étrange m'envahit progressivement.
Les conditions météo sont les plus difficiles que nous ayons rencontré sur ce tour, ajouté à cela la présence d'Eric Terrien et d'autres très bons rameurs.
Eric confirme son statut de leader et derrière, je suis au coude à coude avec Alex Grégoire.
La difficulté de certains bords dans le clapot, l'enchainement des nombreuses manches et ma blessure ont considérablement réduit l'écart avec Alex. La victoire Finale est possible, je passe mon temps à calculer, les points d'étapes, de manches, pour en avoir le cœur net. Jusqu'à la remise des prix, je n'imagine pas partir.
A l'annonce du résultat final, je suis sur un petit nuage, j'ai du mal à contenir mon émotion mais cette fois, c'est sûr, je vais pouvoir m'envoler vers un rêve et surfer la houle du large dans un lieu mythique.
Le Naish sup tour 2010,ce sont des images et des souvenirs inoubliables, les photos et vidéos en parle d'elle même. J'espère qu'il y aura une édition 2011 pour découvrir de nouvelles sensations, de nouveaux formats de course et de magnifiques paysages.
Un grand merci à tous, qui avez contribué à cette histoire et cette victoire.
Mes parents, mon frère, mes sponsors Fenn & Select, Marc pour la magic board, hervé (kiné), CK malestroit pour le premier proto, ck Belz pour le local, mes collègues de travail pour les nombreux changement de planning, mes supporters, mes amis, Vincent et Jean luc pour l'hébergement et surtout Naish France sans qui il n'y aurait eu cet événement ainsi que tous les sponsors, Hoalen,Sport away, Sup mag & sup journal, my geolive, weleda,cmb.
Encore merci à Yann, Fabienne, Philippe, à tout le staff technique, photographe Jean Souville, cameraman Mathieu even production ainsi que tous les participants
*L’océan racing est une épreuve d’endurance de kayak en mer. Disputé sur des formats de 1 à 45 kms, les courses se déroulent sur des parcours agités voire en pleine mer lors de traversée d’île en île à l’aide de kayaks spécifiques, les surf skis. Ce sont des embarcations « sit on top », elles sont auto-videuses et insubmersibles. Avec une longueur de 6 à 6,70m pour seulement 0,40m de large, ce sont des engins taillés pour la vitesse et le surf en pleine mer.
La vidéo de Marseille sur la page Facebook de Naish France
Les différents Articles sur : Sup Journal et aussi sur Sup France ainsi que le nouveu mag Get Up
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