jeudi 15 octobre 2009

INTERVIEW France-Antilles Guadeloupe 23.09.2009


INTERVIEW de Gaétan Séné champion de France d'ocean racing (kayak de mer) : « Le Sud-Africain David Mocke est pour moi intouchable » Propos recueillis par Tanguy LEMASSON France-Antilles Guadeloupe 23.09.2009

Il y a trois semaines au Pradet, Gaétan Séné remportait son troisième titre national d'ocean racing.
Il découvre la Guadeloupe et les Défis kayak, auxquels il prendra part ce dimanche, entre la Désirade et Saint-François.




Vous avez une attelle au pied...
Oui, une entorse pendant un footing il y a une semaine... Je fais attention et ça va mieux. J'ai navigué hier (lundi) et ça me tire un peu en mer. On verra ce que ça donne dimanche.

Vous n'arrivez donc pas au mieux de votre forme...

Non, d'autant qu'il y a la fatigue des championnats de France, il y a trois semaines, plus celle accumulée depuis le début de la saison. En plus, je ressens un début de tendinite au bras. Sans compter les conditions climatiques, auxquelles il va falloir s'adapter. Mais je pars optimiste et j'espère bien confirmer après mon titre.

Après votre titre, devant les habitués des premières places, la hiérarchie risque-telle d'être de nouveau bouleversée ?

Ca, on le verra une fois sur l'eau! Rien que dans l'équipe de France, il y a du beau monde. Pour le titre, j'ai profité d'une méforme de Benoît Le Roux et Yannick Laousse ainsi que d'une mer plate. Là, ça va être une course au portant, en surf. Etant un ancien descendeur et ayant arrêté pendant quatre ans, je n'ai pas le même niveau de technique dans ces conditions, par rapport à mes adversaires. Je n'ai découvert qu'on peut réellement surfer avec ce type de bateau qu'il y a un an et demi.

Hormis les autres membres de l'équipe de France, que pensez-vous du plateau ?

Je ne connais pas tout le monde, mais pour le moment, certains sont pour moi intouchables. A commencer par David Mocke. Pour ce qui est du Portugais Fiuza et quelques autres, ils sont prenables.

Comment « tombe » cette course de dimanche dans votre calendrier ?

Je dirais que c'est une course de fin de saison. Ce n'est pas la dernière, mais presque. On va bientôt rentrer dans la période hivernale et débuter une phase d'entraînement foncier. On va poser un peu le bateau. Sinon, j'espère pouvoir m'aligner sur une autre course, à Dubaï en décembre. C'est à voir mais ce n'est pas évident de tenir longtemps, après seulement un an et demi de compétition et un break de trois, quatre ans.

Vous attendiez-vous à revenir à un tel niveau, moins de deux après votre retour ?

J'y croyais parce que je savais que c'était accessible, mais pas de là à ce que ça arrive aussi vite. Taquiner les meilleurs Français, non. Maintenant, j'ai fait ce qu'il fallait pour et le titre a été la récompense de mes efforts. Surtout, c'était ma première victoire de l'année. Sur les épreuves internationales, j'étais toujours derrière les autres Français.

Quels objectifs vous étiez-vous fixé cette saison ?

Pour mon retour, n'ayant aucun repère, mon objectif premier était l'épreuve sélective de mars (pour entrer en équipe de France, NDLR). Après, il y a eu l'Afrique du Sud et les championnats du monde, pour lesquels j'avais effectué une petite préparation, puis les championnats de France, préparés plus spécifiquement. Aujourd'hui, on est un peu sur les acquis.

La Guadeloupe pourrait-elle vous permettre de réaliser une saison plus longue ?

Ca pourrait être une opportunité, en effet. J'y ai pensé. Mon métier me le permettrait. Mais il ne faut pas que la saison s'allonge de trop. Ce rallongement de la saison n'est pas, je pense, étranger à mes blessures du moment.

De la descente en rivière, vous êtes passé à un tout autre effort en mer. Pourquoi ?

Ce sont deux efforts totalement différents et je préfère l'endurance. J'ai arrêté la compétition pendant trois ans pour mes études d'infirmier. Puis j'ai rencontré des gens qui m'ont aidé à reprendre. Il y a en plus une bonne dynamique en France, même si la discipline manque de moyens. La Guadeloupe a d'ailleurs tout de suite embrayé sur la discipline et vite mis en place des courses intéressantes. En descente, je n'ai pas fait le tour de la chose, mais je me suis rendu compte des sacrifices à faire pour atteindre le sommet. Je n'étais pas prêt à les faire.

Gaétan Séné express

- 32 ans
- Vit dans le Morbihan
- Infirmier de profession
- Licencié au CK Malestroit
- Champion de France en 2002, 2003 et 2009
- LES DÉFIS KAYAK, Du beau monde sur l'eau


Ce dimanche, ils seront une quarantaine à prendre le départ de la 3e édition des Défis kayak, qui compte pour les World series tour, pour la deuxième année consécutive.
Plus une trentaine d'engagés du côté des « randonneurs » . Parmi les quarante kayakistes de l'épreuve reine, les organisateurs ont cette année réussi à attirer une brochette appétissante. Outre l'équipe de France et Franck Fifils, le favori local, on trouvera le Portugais Alvaro Fiuza, récent champion du monde de marathon dans son pays, l'Italien Jaka Jazbec, l'Australien Dave Kissane et le grand favori, le Sud-Africain David Mocke, actuel numéro deux mondial. Excusez du peu!
Le parcours reste inchangé : départ à 10h30 heures de la Désirade plage Fifi et arrivée à la marina de Saint-François à partir de midi.

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